J’ai discuté un jour avec un confrère qui m’a dit que pour se mettre électricien à son compte, il suffisait uniquement d’un tournevis et d’un escabeau. Vous imaginez bien que j’ai souri à ce moment, car il faut en effet un peu plus que ces deux outils pour commencer à travailler à son compte en électricité.
J’ai donc décidé de faire un article sur les investissements initiaux mais aussi les charges auxquelles un électricien est confronté dans son métier:
Investissements initiaux
Si l’investissement dans un escabeau est effectivement important, ce sont d’autres dépenses qu’il faudra prévoir avant de devenir électricien à son compte.
Voici par ordre d’importance financière, les sommes initiales qu’un électricien doit engager pour créer sa société:
Les investissements indispensables
Un véhicule professionnel: D’occasion, les fourgonnettes sont disponibles aux alentours de 4000 / 5000 euros. C’est avec ce type de véhicule que j’ai débuté mon activité.
L’outillage de base avec un minimum de 2000 euros:
- Caisse à outils complète (voir un exemple ici), avec tournevis isolé, testeur, pince coupante, pince à dénuder….
- Outillage électroportatif (visseuse, perforateur)
- Stock initial (fil électrique, disjoncteur, appareillage électrique)
- Outils informatiques (Ordinateur, imprimante)
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Les achats initiaux optionnels
Difficile de se lancer dans une aventure sans prévoir de faire de la publicité: si vous comptez sur le bouche à oreille dés le début, ce peut être risqué (personne ne vous connaît, donc difficile de parler de vos talents d’électricien).
Il faut donc bien souvent investir dans des moyens permettant de se faire connaître à vos futurs clients: Flyers, pub sur internet, élaboration d’un site web bien placé, achat de devis sur le net etc…
Ces sont des achats « semi-optionnels » dont le montant peu varier énormément.
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Au quotidien: les charges d’un électricien
Mais il ne faut penser qu’aux investissements initiaux, mais aussi aux futurs et à ce que j’appelle les charges incompressibles.
Explication:
Une charge dite incompressible, c’est une sortie d’argent nécessaire au bon fonctionnement d’une entreprise. Sans elle, impossible de travailler au quotidien, on ne peut la diminuer (c’est pour ça qu’elle est appelée incompressible).
Pour un électricien (ou tout autre artisan), il faut compter:
- Les frais bancaires: Ce qu’il faut savoir, c’est que les professionnels sont les vaches à lait pour les banquiers. Si vous râlez à propos des prélèvements sur votre compte perso, vous allez tout simplement vous arracher les cheveux – comptez au minimum 30 / 40 euros par mois entre tous les prélèvements cumulés.
- Le comptable: C’est indispensable, puisqu’il vous permet de faire la liasse fiscale à la fin de l’année. Il faut compter aux alentours de 1500 euros TTC, tout dépend ce que vous lui demandez. Pour ma part, j’utilise un service en ligne très efficace sur lequel je ferai un article prochainement.
- L’assurance décennale: C’est un point indispensable pour tout artisan et pour tout électricien. L’assurance décennale est obligatoire (à signaler sur le devis) et gage de sérieux pour les clients (comptez environ 1200 par an pour une assurance décennale d’électricien).
- L’assurance du véhicule: Si vous utilisez un véhicule professionnel, il faudra prendre en compte l’assurance du véhicule: même stationné, il vous coutera (c’est pour cela que c’est une charge incompressible à la différence de l’essence).
- Les abonnements téléphoniques et internet (si différent du perso): Impensable de ne pas se servir de ces deux outils: il faudra donc inclure ces deux dépenses qui font partie des charges d’un électricien.
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Conclusion: que faire avec ces chiffres
Un article au final assez court mais qui permettra à ceux qui veulent se lancer dans l’aventure et devenir électricien.
Pour résumer, il faut avant de démarrer son projet:
- Prendre en compte les investissements initiaux qui représentent la somme à détenir avant toute installation.
- Connaître les charges courantes d’un électricien pour estimer le chiffre d’affaires minimum à rentrer chaque mois. Ce montant est minimal puisqu’il ne couvrira que les dépenses obligatoires et pas le salaires ou les charges annexes.
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